La longue bataille des négationnistes continue

Barcelone a décidé d'annuler les cérémonies de commémoration de la Shoah.

La raison? Commémorer le génocide des Juifs alors qu'on est en train de génocider les Palestiniens n'est pas juste, a déclaré un ponte de la bonne ville (Ynetnews).

La presse locale avait bien préparé la population: "the local media has run endless stories comparing the Israeli stance on the situation in the Strip to Nazi atrocities".

Le discours obsessionnel, répétitif, et absolument pas innocent, qui consiste à mettre un signe "égal" entre Juifs israéliens et nazis allemands est très répandu, même chez des hauts fonctionnaires de l'ONU: Richard Falk pense par exemple que la situation de la bande de Gaza "évoque" le ghetto de Varsovie (Haaretz).

Ce n'est pas la première fois qu'une municipalité espagnole tente de glisser le souvenir de la Shoah sous le tapis en prenant prétexte d'un imaginaire "génocide des Palestiniens". La municipalité (socialiste!) de Ciempozuelos avait tenté le coup en janvier 2007 (ADL).

Cette nouvelle tentative (qui fera plaisir aux néo-nazis (1), mais aussi aux islamistes et à une bonne partie de l'extrême-gauche) apporte encore une fois la preuve que la "critique d'Israël" n'est pas toujours de la critique.

Parfois c'est simplement du négationnisme.


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(1) l'article de Ynetnews précise que le Parti National-Démocratique allemand (un parti néo-nazi) va défiler le 27 janvier, journée traditionnelle de commémoration de la Shoah et de la libération du camp d'extermination d'Auschwitz, sous une bannière proclamant "Stop the Israeli Holocaust in the Gaza Strip". Les slogans des néo-nazis et de l'extrême-gauche anti-israélienne sont interchangeables; pour les différencier le 27 janvier il ne faudra se fier qu'aux tatouages et aux coupes de cheveux...