vendredi 6 février 2009

Une analyse de Chantal Hébert sur le poids des souverainistes

(...) Le mois dernier, en écoutant Michael Ignatieff parler à des étudiants de HEC Montréal de l’importance stratégique des sables bitumineux de l’Alberta dans le rapport de force canado-américain, je me suis demandé quelle était la dernière fois où le chef d’un grand parti fédéral avait parlé du reste du Canada au Québec. Je cherche encore la réponse.

Au Québec, ce sont surtout les souverainistes qui parlent du Canada, et pas nécessairement souvent ni en bien. À l’époque du référendum, Lucien Bouchard faisait ses choux gras de la menace d’un vent de droite en provenance de l’Ontario conservateur. Depuis qu’un premier ministre plus gauchisant que Jean Charest s’est installé à Queen’s Park (1) et que Stephen Harper a pris le pouvoir, l’Alberta a remplacé l’Ontario dans l’imaginaire souverainiste.

Si le mouvement souverainiste fournit de plus en plus les questions et les réponses dans le débat Canada-Québec, c’est parce que les fédéralistes qui se sont évertués à convaincre les Québécois de demeurer canadiens, au moment du référendum, lui laissent toute la place. Depuis 1995, les vainqueurs se comportent comme des perdants. (...)

L'article complet sur le blog de Chantal Hébert.

Pour des exemples de discours anticanadiens voir ici ou .

Chantal Hébert se cantonne ici au rôle des politiciens. Si on ajoute les artistes et autres "faiseurs d'opinion" (cinéastes, acteurs, chanteurs, auteurs, humoristes...) on aboutit à une situation où le discours procanadien est réduit à peu de choses: quelques éditorialistes, les politiciens des partis fédéralistes, et c'est à peu près tout.
Au Québec, le discours procanadien est essentiellement un silence.

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(1) siège du parlement ontarien; le premier ministre en question est Dalton McGuinty.

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