vendredi 25 juin 2010

Guilad Shalit : quatre ans

Guilad Shalit est retenu en otage au Hamastan depuis quatre ans désormais.

Grâce au blocus maritime, ses geôliers n'ont pas pu l'évacuer vers le Liban (et de là vers la Syrie ou l'Iran, définitivement hors de portée des Israéliens).

Lorsque la pression "amicale" de la communauté internationale s'est fait sentir après l'arraisonnement de la flottille "humanitaire", le gouvernement israélien a tenté de lier l'allègement du blocus terrestre à la possibilité pour la Croix-Rouge de rendre visite à l'otage. Le Hamas a refusé.

Il y a mieux. La famille Shalit avait contacté en mai l'organisation "Free Gaza". Ils leur ont fait la proposition suivante: faites pression sur le Hamas pour qu'il autorise l'envoi de lettres et de colis à Guilad via les organisations ad hoc, et nous soutiendrons votre tentative d'accoster à Gaza. "Free Gaza" a refusé.
If the left-wing activists pressure Hamas to allow international organizations to bring letters and food packages to Gilad Schalit, the kidnapped soldier's family has agreed to support the international expedition's attempt to dock, Army Radio reported Thursday.

Lawyer Nick Kaufman presented the offer to the organization "Free Gaza," one of the organizers of the flotilla headed for Gaza, which promptly refused the offer. [Jerusalem Post, voir aussi Ynetnews]
Un peu plus tard un participant irlandais de la Flottille "humanitaire", meilleur communicateur ou sincèrement plus altruiste que ses collègues, proposait d'apporter lui-même une lettre et de la remettre sur place à Shalit ou -en cas de refus prévisible du Hamas- à l'UNRWA. Quel rapport avec la légitime demande d'accès de la Croix-Rouge? Le droit à des contacts réguliers? Aucun, mais ça permet à Free Gaza d'accuser les Israéliens de désinformation (site de Free Gaza).

Guilad Shalit commence donc sa cinquième année d'emprisonnement, loin des yeux de la Croix-Rouge, privé de tout contact avec l'extérieur.

Il ne peut même pas passer un coup de fil à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), dont les membres viennent -eux aussi- de demander la levée du blocus de Gaza (Haaretz et le site de l'APCE).

Le Parlement européen avait, le 11 mars dernier, demandé la libération du jeune Israélien (site de soutien à Guilad Shalit). Les parlementaires ont encore pensé à lui lors de la session du 17 juin, qui demandait la levée du blocus (ainsi qu'une enquête "internationale et impartiale" sur Israël). Il est pourtant contradictoire de demander à la fois la levée du blocus et la libération de Shalit. Tout d'abord parce que ce n'est pas ce que le Hamas exige en échange de l'otage, ensuite parce que la libre circulation depuis le port de Gaza permettrait une "évacuation" discrète du jeune homme au Liban ou ailleurs, à jamais hors de portée des siens.

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Petit détail : le cynisme du Hamas ne dérange pas les flotillistas
"En avril dernier, un dessin animé de propagande diffusé sur le site internet des brigades al-Qassam montrait un Noam Shalit vieilli recevant le cercueil de son fils, façon de laisser entendre que le soldat israélien pourrait mourir en captivité si aucun échange de prisonniers n'était conclu." (Courrier International, 24 juin)
Dessin animé qui en dit long sur le cynisme du Hamas, ce qui n'a pas dissuadé les "humanitaires" de maintenir leur projet de Flottille, bien au contraire.

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