Alors qu'il est encore politiquement incorrect -dans les pays que je qualifierais rapidement "d'occidentaux"- d'entonner le vieil air de la calomnie antijuive, les vannes sont ouvertes dès lors que la cible est "le sioniste". Les discours injurieux, diffamatoires, haineux, qui se déchaînent contre le vil sioniste ont toutefois une caractéristique révélatrice: ils ont un contenu identique au discours antisémite classique, ne s'en écartant que d'un mot; on parlera ainsi de complot sioniste, lobby sioniste, contrôle sioniste des médias, gouvernement sioniste mondial, etc.
Je mentionnais récemment le cas d'une sous-ministre sud-africaine, qui s'était un peu laissée aller contre "l'argent juif".
De retour d'un déplacement à l'étranger, la dame a rectifié le tir. Son argumentation est simple: ceux qui l'imaginaient antisémite sous prétexte qu'elle fustigeait l'influence néfaste de l'argent "juif" ont mal compris ou sont mal intentionnés. En fait c'est tout bête, elle a mélangé "pression sioniste" et "influence juive", deux concepts qu'il est visiblement facile de confondre:
"At a singular point in my talk, and entirely unrelated to any South African community, I conflated Zionist pressure with Jewish influence. I regret the inference made by some that I am anti-Jewish" (voir le très bon article que Harry's Place consacre au sujet)C'est vrai quoi, franchement, il faut avoir l'esprit mal placé pour prétendre qu'une déclaration du genre "l'argent juif contrôle la plupart des pays occidentaux" est un cliché antisémite. C'était pas antisémite, c'était un lapsus.
Je bats publiquement ma coulpe et offre mes plus plates excuses à la victime de ce qui est, à l'évidence, une odieuse campagne du lobby mondial
Pardon, madame.
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