vendredi 21 août 2009

L'ambassadrice suédoise se fait taper sur les doigts

Elisabet Borsiin Bonnier, ambassadrice de Suède en Israël, avait réagi négativement aux accusations antisémites publiées par Aftonbladet.

Voici ce qu'elle écrivait le 19 août sur le site de son ambassade :
On 17 August the Swedish daily Aftonbladet published an article on alleged organ trafficking in Israel. It related, inter alia, claims from individual Palestinians that organs had been stolen from captured Palestinians. The given sources, and a photograph of a dead Palestinian man, pertain to an incident in l992.

The article in the Swedish newspaper Aftonbladet is as shocking and appalling to us Swedes, as it is to Israeli citizens. We share the dismay expressed by Israeli government representatives, media and the Israeli public. This Embassy cannot but clearly distance itself from it.

Just as in Israel, freedom of the press prevails in Sweden. However, freedom of the press and freedom of expression are freedoms which carry a certain responsibility. It falls on the editor-in-chief of any given newspaper.

Elisabet Borsiin Bonnier
Ambassador
Ce texte est encore visible grâce au "cache" de Google, mais il n'est plus disponible sur le site de l'ambassade.

Apparemment le gouvernement suédois est beaucoup plus préoccupé par la dénonciation de l'antisémitisme, que par l'antisémitisme lui-même.

Merci à vous, Madame Borsiin Bonnier, d'avoir voulu sauver l'honneur.

Update
Parmi les bonnes âmes qui ont fustigé l'ambassadrice on retrouve, bien sûr, le rédacteur en chef d'Aftonbladet, Jan Helin, mais aussi les chefs de l'opposition parlementaire, dont le chef des Verts suédois, Per Gahrton. Les compères tout comme le chef du gouvernement, agitent l'alibi de la "liberté de la presse" et "d'expression" (Haaretz).

C'est comme ça qu'on appelle un pamphlet antisémite, de nos jours: une liberté.

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