Le chef du Parti libéral du Canada a récemment "affirmé que l'industrie [de l'amiante] chrysotile n'avait aucun avenir et que le Canada devait cesser [d'en] exporter pour le bien de la planète"
Cette déclaration a été accueillie par une levée de bouclier. Le maire de Thetford Mines (région productrice) a virilement juré que "Si l'industrie de l'amiante chrysotile n'a aucun avenir, M. Ignatieff n'a aucun avenir dans Mégantic-L'Érable". Le Syndicat des Métallos est également intervenu contre le chef libéral (La Tribune).
Deux patrons de l'industrie de l'amiante ont écrit une lettre au premier ministre québécois, Jean Charest, au chef de l'opposition officielle à Québec, Pauline Marois, ainsi qu'au chef du Bloc (parti d'éternelle opposition à Ottawa), Gilles Duceppe (La Tribune).
Tous ces braves gens, pour nous convaincre, devraient plutôt vivre dans des demeures tapissées de leur produit "sécuritaire". L'amiante, à pleins poumons. Ce serait plus convaincant que des paroles creuses et des lettres vertueusement indignées.
Update
Le Devoir du 27 août (extrait):
L'amiante existe sous de nombreuses formes. L'amphibole, ou «amiante bleu», est considéré beaucoup plus dangereux que l'amiante chrysotile, dit «blanc». Les fibres de ce dernier type d'amiante sont beaucoup moins longues et recourbées, rendant plus facile leur élimination par le corps humain.
Plus de 95 % de l'amiante chrysotile extrait au Canada est exporté, principalement à l'état brut. Il est ensuite ajouté au ciment pour fabriquer principalement des toitures, des plaques murales et des conduites d'eau. L'industrie soutient que ses produits finis sont extrêmement stables et sans risque pour la santé s'ils sont manipulés de manière sécuritaire. Le hic, c'est que rien ne garantit que ce soit le cas dans les pays en développement.
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