La coalition va bien.
Elle va même mieux que bien: elle explose de santé.
On s'attend désormais à ce que son leader, le chef libéral Stéphane Dion, annonce (une deuxième fois!) son retrait de la vie politique. Sauf que cette fois-ci, chaudement encouragé par ses camarades de parti, ça devrait être un retrait à effet immédiat. Comme le disait un observateur: "le sol s'ouvre sous ses pieds".
Michael Ignatieff a le vent en poupe pour devenir chef intérimaire: même les prudents se rallient à sa candidature. Bob Rae s'inquiète d'une intronisation de son rival par le caucus; un des partisans de M. Rae note qu'un choix effectué par les 77 députés libéraux (majoritairement pro-Ignatieff) excluerait les militants, puis s'interroge: "How democratic is that?".
Bah, ce ne serait pas moins démocratique que monter une coalition après avoir juré ses grands dieux que non non il n'était pas question de coalition (pendant la campagne électorale), après avoir décrété que les Québécois n'étaient pas Canadiens (imposer la vision des 49 députés bloquistes à la coalition dans son ensemble, sans demander leur avis aux électeurs québécois, c'était démocratique?), et ce n'est certainement pas moins moral que laisser Stéphane Dion monter au front alors que tout le monde savait qu'il n'était qu'un chef en sursis et que ses successeurs fourbissaient déjà leurs rapières.
Du côté du Bloc les choses vont bien. L'éjection de Stéphane Dion ne peut que plaire aux militants. Si la coalition survit, ça sera tout bénéf': le Bloc aura la balance du pouvoir sans avoir besoin de se salir les mains en siégeant au gouvernement. Si les vagues soulevées par la lutte interne au PLC coulent le navire, ce sera (une fois de plus) interprêté comme une preuve que "ce pays-là ne fonctionne pas", comme le susurrait déjà Pauline Marois en début de semaine dernière avant même la prorogation décidée par M. Harper.
Je me demande ce qu'elle fait, Madame Marois, quand sa voiture tombe en panne d'essence. Elle l'abandonne sur le bord de la route? Si son mari a un rhume, elle divorce? Quand son toit fuit, elle déménage? Et lorsque le PQ s'est retrouvé en 3e position à l'Assemblée, il aurait fallu le dissoudre?
Chiche!
lundi 8 décembre 2008
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