vendredi 13 mars 2009

Mais où est James Bond quand on a besoin de lui?

Le Ministère des Affaires étrangères britanniques a annoncé jeudi qu'il avait repris contact, doucement, avec le Hezbollah.

Le but est paraît-il d'inciter le "parti de dieu" à s'embourgeoiser à désarmer.

Les premiers résultats sont très encourageants : "Le chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah a affirmé vendredi que son mouvement n'accepterait jamais de reconnaître Israël", "Nous rejetons les conditions américaines (...) aujourd'hui, demain et après 1.000 ans [1] et même jusqu'à la fin des temps, tant que le Hezbollah existe, il ne pourra jamais reconnaître Israël" (La Presse). Le chef, s'exprimant depuis un bunker secret, a décrit Israël comme une entité "rapacious, racist, and illegal", et que fait-on avec une entité avide, raciste et illégale? On l'élimine: "We are strong and we are capable (...) If we will stand on our feet, we can destroy this entity" (Haaretz).

Un nième appel à détruire "l'entité", voilà qui a dû provoquer quelques froncements de sourcils désapprobateurs au 10 Downing Street, à l'heure du thé [2].

Bon, cela dit, il ne faut pas prendre pour argent comptant tout ce que raconte le sympathique Nasrallah; il affirme par exemple que "Toute réconciliation arabe nous renforce", ce qui est fort douteux: une hypothétique "réconciliation arabe" pourrait difficilement s'avérer une bonne chose pour un groupe aussi proche de l'Iran chiite. Au contraire, un rapprochement arabe, s'il se concrétisait un jour, se ferait très probablement sur le dos de la puissance régionale iranienne -dont les ambitions nucléaires n'inquiètent pas que Jérusalem- et son antenne libanaise en pâtirait forcément.


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[1] Allons bon... un Hezbollah de mille ans. Ça me rappelle quelque chose mais quoi?

[2] Nulle moquerie ici, aucun bon travail ministériel ne peut se faire sans pauses thé bien organisées: 7 o' clock, 10 o'clock, et bien évidemment la clef de voûte: LE 4 o' clock (à la rigueur 4:30 mais pas plus tard).

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